Un baiser de velours. P -

Un bruit écrasant de bavardages incessant retentissait dans une majeur partie du château, le premier jour était pour certains un début passionnant, pour d’autres une routine agréable. La grande salle était exclusivement prise par les anciens élèves, les nouveaux eux étaient dispersés entre les chambres et la cour d’accueil. La porte s’ouvrit, un calme monstrueux s’abattit sur la salle, une silhouette svelte et féline s’adonna a un défilé de charme, l’animal monta gracieusement sur la table des Serpentard. En suivit une ombre féminine, le visage caché sous une cape de velours noir, la jeune s’approcha de ses rangs. Dévoilant son visage, ses boucles brunes créaient de fins ressorts qui semblaient émouvoir la salle. Les paroles reprirent de plus belle, mais cette fois, sur la mystérieuse arrivante, qui ne l’était pas vraiment à en écouter son nom se multiplier au son des voix.

Les ragots fusèrent, Lise en apprit d’avantage sur les jeunes sorciers fraichement arrivée. Un nom apparut plusieurs fois dans la conversation des premières années qu’elle se devait de parrainer. Curieuse, elle suivit leur regard qui donnait sur une ranger de tables appartenant au Gryffondor, ses lèvres amèrement pincées, ne laissèrent pas échappé un souffle las. Cherchant plus profondément dans le tas d’incapables, elle dénicha la perle de la discussion. Distraite par le ronronnement de son animal, elle perdit le jeune homme de vue. Son visage ne lui avait pas été dévoilé. L’énervement monta sur les pommettes de la jeune Serpentard, pendant que d’autres de ses rangs s’amusaient avec des sorts puérils autour de la grande tablée. Les dévisageant, elle se dirigea à contre cœur vers les Gryffondor à la recherche de l’inconnu qui émerveillait tant celles qui fusillaient du regard Lise, bien qu’elles soient un temps soit peu admirative devant une telle grâce, la jalousie s’entendait clairement des leurs paroles. Les réflexions fusèrent de la part des ingrats à l’écusson d’un lion, mais Lise ne se démonta pas en leur lançant de dures vérités, la plupart sur leur physique. Le bruit de ses talons, retournait plus d’un élève, les chouettes volaient apportant les premières lettres des parents inquiet de savoir leur enfants loin d’eux. Lise continuait ses recherches, jusqu’au moment où elle aperçu la cape bordeaux de sa proie. Poussant sans gène les obstacles sur son chemin, elle posa sa main sur l’épaule de l’étranger, attendant qu’il se retourne. Son regard méprisait sèchement les sauvages des rangs ennemis qui s’exclamaient avec un trop plein de vulgarité.

Pitoyable personnage, innocent arrogant, tu ne sais pas encore à qui tu tournes le dos. Et mon regard se pose au loin sur l’horizon, voilé par ma colère sombre le soleil s’éteint dans cet élan de rage. J’aurais souhaité posséder les pouvoirs de Belzebuth pour t’ôter la vie en un claquement de doigt, mais cela n’aurait qu’été trop simpliste, mourir à petit feu, n’est-ce pas digne d’une vipère ? Assoiffée de pouvoir, je n’abandonnerais pas ton châtiment, qui sera ne t’en fais pas plus terrible que tu ne l’imagines. Cruelle rancunière, je ne fais pas de faveur à de petits sots, dont tu fais royalement parti. Ton regard profond me semblait différent, j’en suis déçu qu’il me trompe bien au-delà que je puisse penser. Quoi de plus prétentieux que de s’attaquer à plus petit que nous, mon ego ne sera qu’encore plus en avant si je te touche par les sentiments. D’un geste bref et déjà dessiné j’attrapa à pleine main ma baguette la dirigeant vers ton compagnon ailé, dans une vitesse de colère je laissa vibrer mes lèvres pulpeuses au son des incantations. « Accio » Et l’animal dansait aux mouvements gracieux de mon poignet, après quelques longues secondes de tortures, il finit par tomber aux pieds de son jeune maître. Les regards me visaient, j’en rougis presque de plaisir. « Quel accord parfait avec la gravité ». Le sourire narquois, je tourna les talons en l’attente de tes représailles.

« Incarcerem »

« Oula, tu m’as scotché sur place. Ou plutôt devrais-je dire lier ? »